mardi, novembre 29, 2005

Les tempêtes tropicales Delta et Epsilon



La tempête tropicale Delta que vous pouvez voir sur la photo satellite ci-dessus est passée sur les Canaries et se dirige sur le Maroc.



Ce qui est quand même extravagant, c'est que à peine cette tempête passée, voici déjà la tempête tropicale Espilon qui gonfle au milieu de l'océan Atlantique ! Du jamais vu !!!



Ne vous inquiétez pas, il y en aura quand même pour vous dire que ce n'est pas significatif, et que, bien qu'il s'agisse là de la 26ème tempête tropicale de la saison, ça ne veut pas dire que le réchauffement climatique y est pour quelque chose ...

Pour en savoir plus :
1. Tropical Storm Delta Gains Strength (Yahoo news)
2. Tropical Storm Epsilon forms in Atlantic (CNN)
3. 2005 hurricane season in review (USA Today)
4. Le cyclone Beta, 13ème de la saison 2005 (Gaïa)
5. Cyclones en Atlantique : la saison 2005 (Chez Luc)

Crédit photo : University of Wisconsin

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dimanche, novembre 27, 2005

Intolérable beauté



La photo ci-dessus est de Chris Jordan et est intitulée "Cell phones #2, Atlanta 2005".

Chris Jordan a réalisé une collection de photographies "Intolerable Beauty", qui sont des portraits de la consommation de masse américaine.



Je vous traduit une partie de son approche artistique :

"En explorant les installations portuaires et les sites industriels de mon pays, où l'on peut voir les accumulations de détritus de notre consommation, exposés à notre regard comme les couches d'érosion du Grand Canyon du Colorado, j'y trouve la preuve d'une apolacypse se déroulant au ralenti. Je suis alarmé par ce spectacle, et j'y suis aussi attiré avec étonnement et fascination. L'échelle immense de notre consommation peut apparaître désolée, macabre, bizarrement comique et ironique, et même sombrement pleine de beauté. Pour moi, le point commun est une écrasante complexité."

Pour en savoir plus :
1. Intolerable Beauty — Portraits of American Mass Consumption (Chris Jordan)

Crédit photo : Chris Jordan

samedi, novembre 26, 2005

650 000 ans d'histoire climatique



Les premiers forages glaciaires en Antarctique avaient été effectués à la station Vostok et avaient permis de retracer l'histoire climatique des 420000 dernières années.

L'EPICA (European Project for Ice Coring in Antarctica) s'est installé dans la station Dome Concordia (photo ci-dessus), qui a permis de travailler dans de meilleures conditions qu'à Vostok.

La carotte de glace remontée du « Dôme C EPICA » a permis de mesurer les teneurs en gaz à effet de serre présentes dans l’atmosphère depuis 650.000 ans. On a ainsi remonté dans le passé de 210000 ans par rapport à l'étude précénte, soit deux cycles glaciaires complets.

L’analyse fait ressortir que la concentration en dioxyde de carbone ne cesse de croître et se trouve déjà actuellement, à 380 parties par million en volume, un niveau plus élevé de 27 % que le maximum atteint au cours de ces 650.000 dernières années constate dans Science l’auteur responsable des deux études, Thomas Stocker de l’Institut de Physique de Berne en Suisse.

« Nous avons aussi un document montrant que l’échelle de temps sur laquelle l’homme a changé la composition de l’atmosphère est très courte comparée aux cycles naturels des systèmes climatiques » précise Stocker.

Cette nouvelle analyse de carotte glaciaire nous offre une fenêtre sur les concentrations en gaz à effet de serre et le climat antarctique au cours de la période chaude la plus récente qui a été relativement similaire à celle de notre époque. Cette période, connue sous le nom de Marine Isotope Stage 11 ou MIS 11, s’est produite entre 420.000 et 400.000 ans et n’est pas entièrement couverte par le prélèvement de Vostok.

La ressemblance entre cette période et la nôtre est due avant tout à la configuration similaire des orbites de la Terre et du Soleil, dont les positions relatives seraient la cause première des cycles glaciaires.

« Le MIS 11 nous montre qu’un système climatique peut effectivement consister en une période de 20.000 à 30.000 années, ce que nous ne pouvions dire jusqu’à présent au vu des trois dernières phases chaudes qui ne dépassent pas 10.000 ans » a dit Stocker.

Nous sommes actuellement au bout de 10.000 années de période chaude.

Alors, la suite : ça va chauffer (augmentation des gaz à effets de serre), ou ça va refroidir (cycles glaciaires) ?

Bonne question.

Pour en savoir plus :
1. De nouvelles données plus anciennes de 210.000 ans sur les gaz à effet de serre fournies par la carotte de glace « Dôme C EPICA » (EurekAlert!)
2. Le réchauffement de la planète (Gaïa)
3. New Evidence Extends Greenhouse Gas Record from Ice Cores by 50 Percent, Adding 210,000 Years (Institut de Physique de Berne - pdf)
4. Study: More CO2 Now Than Past 650K Years (ABC News)

Crédit photo : A. Lori, ENEA

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vendredi, novembre 25, 2005

Quand la mer monte

Dans un commentaire sur la note précédente, Patrick pense que c'est Tuvalu qui s'enfonce et pas le niveau des océans qui monte. Il a peut-être raison.

Pour faire le point, regardons l'évolution du niveau des océans sur les 20000 ans qui viennent de s'écouler :



On constate que le niveau des mers s'est élevé de 120 mètres en 12000 ans, et puis s'est à peu près stabilisé au niveau actuel il y a 8000 ans.

Mais si maintenant on examine l'évolution récente du niveau des mers, que constate-t-on ?



On constate que, après avoir été stable pendant près de 8000 ans, le niveau des mers recommence à monter depuis 1910. Oh, certes, on ne parle que de 20 centimètres en 100 ans, mais la tendance est là, et ça va plutôt en s'accélérant qu'en ralentissant.

Vingt centimètres.

Peut-être Patrick a-t-il raison, et cela ne suffit sans doute pas à engloutir une île dont le point culminant est à 5 mètres (cinq mètres) au dessus du niveau de l'eau. Mais peut-être aussi, c'est ce qui fait que les habitations deviennent systématiquement inondées à marée haute ...

Pour en savoir plus :
1. Global warming doubles rate of ocean rise (EurekAlert!)
2. Sea level rise (Wikipedia)
3. Accelerated rise in sea levels blamed on global warming (The Independent)
4. Sea level rise doubles in 150 years (Guardian)
5. Report: Humans impacting sea levels (CNN)

Crédit graphiques : Dragons flight

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mercredi, novembre 23, 2005

Tuvalu menacée par le réchauffement climatique



Tuvalu est un État polynésien, au centre de l'océan Pacifique, au sud de l'équateur et proche des Kiribati, indépendant depuis 1978. Il est constitué de neuf atolls coralliens dont huit sont habités.

Eh bien, ce petit état, un des plus petit du monde, se bat pour sa survie face à la montée des eaux, suite au réchauffement climatique. En effet, si l'eau des océans se réchauffe, grâce à la dilatation de l'eau, l'eau "gonfle", et donc le niveau des océans s'élève.

En 2001, le gouvernement de Tuvalu a annoncé que les îles, dont le point le plus élevé est de 5 m au-dessus du niveau de la mer, devraient être évacuées en cas d'augmentation du niveau de l'océan. Les îles de Tuvalu devrait avoir disparu dans cinquante ans.

Le 12 octobre dernier à Bonn, l'Institut pour l'Environnement et la Sécurité Humaine (des Nations Unies) a déclaré que le nombre des "réfugiés de l'environnement" sur notre planète devrait atteindre au moins 50 millions de personnes dans les 5 prochaines années.

Et le drame, c'est qu'aucun état n'a prévu quoi que ce soit pour faire face à ce problème. On l'a bien vu aux Etats Unis quand la Nouvelle Orléans a disparu sous les eaux. En tout cas, Tuvalu se prépare à évacuer ses 11600 habitants grâce avec un accord signé avec la Nouvelle Zélande, et ce n'est que le début. Sur Terre, près de 100 millions de personnes vivent dans des zones sous le niveau de la mer et/ou sont menacés par la montée des eaux.

Ce problème va être un enjeu majeur des 5 à 10 années à venir.

Pour en savoir plus :
1. Tuvalu (Wikipedia.fr)
2. Institute for Environment and Human Security (site officiel)
3. Islands battle rising seas for survival (Reuters)
4. Will Kyoto save Tuvalu? (Jeremy Williams blog)
5. Dealing with the displaced (Brandon Sun)
6. Ranks Of 'Environmental Refugees' Swell (Physorg.com)
7. Tuvalu on line

Crédit photo : The Presbyterian Church of Wales

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dimanche, novembre 20, 2005

La tempête tropicale Gamma, la 24ème de la saison



Eh bien voilà, la saison des tempêtes tropicales touche à sa fin, en on en est quand même arrivés à la tempête tropicale Gamma, la vingt-quatrième de la saison : du jamais vu. Cette tempête restera au niveau tempête et ne transformera pas en cyclone, mais cette année 2005 aura battu tous les records historiques tant en violence qu'en fréquence.

Si l'humanité avait besoin d'un signal fort concernant le réchauffement climatique, je pense que cette saison de cyclones et de tempêtes tropicales aura été un signal quand même suffisamment dévastateur, en tous cas pour les populations directement concernées, à la Nouvelle Orléans et ailleurs ...

Pour en savoir plus :
1. Tropical Storm Gamma Could Threaten Fla. (Yahoo news)
2. Le cyclone Beta, 13ème de la saison 2005 (Gaïa)
3. Cyclones en Atlantique : la saison 2005 (Chez Luc)

Crédit photo : NOAA

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samedi, novembre 19, 2005

Lambert Wilson s'engage



Lambert Wilson a accepté de jouer pour Greenpeace dans deux clips sur le réchauffement climatique. Le film ci-dessus, "La Baignoire", et un autre film, "La Voiture".

Je vous laisse regarder.

Pour en savoir plus :
1. impacts climatiques en france (Greenpeace)

Crédit vidéo : Greenpeace

mardi, novembre 08, 2005

L'iceberg B15A s'est enfin brisé

L'iceberg B15A, c'est un iceberg monstrueux, qui mesure, tenez-vous bien, 115 km de long ! Et B15A, c'est un morceau de B15, qui était grand comme la Jamaïque, et qui s'est détaché de la banquise de Ross en mars 2000. Puis B15 s'est cassé en deux, et, depuis lors, B15A erre autour de l'Antarctique et casse tout ce qu'il rencontre comme un éléphant dans un magasin de porcelaine.


Crédit photo : ESA/ Envisat

Sur la photo ci-dessus, prise le 16 mai 2005, vous pouvez voir B15A qui s'approche dangereusement du glacier Aviator, qui s'avance dans la mer de 25 km, en haut à gauche de la photo. B15A a déjà détruit une partie du glacier Drygalski visible en bas de l'image. Deux bouts du glacier Drygalski flottent de part et d'autre de B15A ...


Crédit photo : NOAA

La photo ci-dessus a été prise le 27 octobre 2005. On peut voir B15A s'approcher dangereusement du cap Adare.


Crédit photo : NOAA

Et enfin, sur la photo ci-dessus, prise le 31 octobre 2005, on peut voir que B15A a enfin fini par se briser en de multiples morceaux, dont les trois plus gros : B15M, B15P et B15N.

C'est un soulagement : B15A n'existe plus et a arrêté de tout détruire sur son passage ...

Pour en savoir plus :
1. Wild Iceberg Tears up Antarctica (Live Science)
2. Huge Iceberg Breaks Apart in Antarctica (Live Science)

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mardi, novembre 01, 2005

Sécheresse historique en Amazonie

Comme j'ai déjà eu l'occasion de l'écrire, l'Amazonie subit actuellement une sécheresse exceptionnelle. L'état d'urgence a été déclaré. C'est la pire sécheresse en 42 ans, c'est à dire depuis qu'on enregistre des données. Je vous emmène faire un tour là-bas, pour que vous vous rendiez mieux compte. Voici une série de photos prises les 26 et 27 octobre 2005 par Daniel Beltra pour Greenpeace :

Un ferry ensablé, sur la rivière Amazone à sec, à l'est de Barreirinha.

Crédit photo : Daniel Beltra

Ce bateau est piégé dans les sables, sur la rivière Amazone à sec, à 140 km à l'est de Manaus.

Crédit photo : Daniel Beltra

D'autres bateaux piégés dans les sables, sur la rivière Amazone à sec.

Crédit photo : Daniel Beltra

Une barque, sur le lac Curuai à sec, près de Para.

Crédit photo : Daniel Beltra

Un point d'eau dans le lac Curuai à sec, près de Para.

Crédit photo : Daniel Beltra

Des vautours urubu dévorent une vache morte de soif dans le lac Curuai à sec, près de Para.

Crédit photo : Daniel Beltra

Destruction de la forêt Amazonienne et réchauffement climatique, cela ne fait pas bon ménage ...

Pour en savoir plus :
1. Sécheresse en Amazonie (Gaïa)
2. Is the Amazon running dry? (Greenpeace UK)
3. Mighty Amazon close to running out of water (The Sun-Herald)
4. Amazon runs dry (Greenpeace)

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