dimanche, novembre 27, 2005

Intolérable beauté



La photo ci-dessus est de Chris Jordan et est intitulée "Cell phones #2, Atlanta 2005".

Chris Jordan a réalisé une collection de photographies "Intolerable Beauty", qui sont des portraits de la consommation de masse américaine.



Je vous traduit une partie de son approche artistique :

"En explorant les installations portuaires et les sites industriels de mon pays, où l'on peut voir les accumulations de détritus de notre consommation, exposés à notre regard comme les couches d'érosion du Grand Canyon du Colorado, j'y trouve la preuve d'une apolacypse se déroulant au ralenti. Je suis alarmé par ce spectacle, et j'y suis aussi attiré avec étonnement et fascination. L'échelle immense de notre consommation peut apparaître désolée, macabre, bizarrement comique et ironique, et même sombrement pleine de beauté. Pour moi, le point commun est une écrasante complexité."

Pour en savoir plus :
1. Intolerable Beauty — Portraits of American Mass Consumption (Chris Jordan)

Crédit photo : Chris Jordan

1 Comments:

Blogger Jack said...

Le gaspillage des ressources est donc ce qui caractérise notre époque, j’avais choisi de comparer le temps d’élaboration du pétrole, avec le temps de production d’une récolte de blé. C’est une comparaison assez « terrienne », qui pourrait même paraître « terre à terre », pour les plus citadins d’entre nous.
Cette comparaison trouve pourtant ses racines dans nos racines c'est-à-dire la société agraire, qui a appris justement à penser à l’avenir et à garder des graines pour le prochain semi qui assurera la prochaine récolte, ou tout simplement à stocker en cas de mauvaise récolte. Cette civilisation là a permis de quitter le temps des cueilleurs-chasseurs qui avait limité le développement de l’homme à quelques milliers d’individus.
Nous sommes entrés avec le XXème siècle dans la civilisation industrielle caractérisée par la fuite en avant.
Si on ajoute que le XXIème siècle est celui du « just in time », dictature des financiers oblige, « Droit dans le mur » est bien notre prochaine destination.
Alors quand Chris Jordan dit « j'y trouve la preuve d'une apocalypse se déroulant au ralenti. »
J’y vois au contraire une immense accélération de la vitesse qui nous mène vers le mur.
Une diminution drastique de la population mondiale, subie ou organisée est le futur de l’humanité : subie est pour l’instant la voie qui semble adoptée.
Nos économistes sont toujours incapables de voir l’avenir en d’autres termes que ceux de la croissance, alors...construisons une voiture pour tous.
Les portables c’est déjà fait.

dimanche, 27 novembre, 2005  

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