4° rapport du GIEC - les conclusions du Groupe III
Les conclusions du Groupe III du 4° rapport du GIEC ont été présentées à Bangkok le 4 mai 2007. Vous pouvez les télécharger sous la forme d'un résumé en anglais.
Le point important de ce rapport c'est la teneur en CO2 de l'atmosphère, qui augmente plus vite que prévu.
Dans les années 90, le taux de croissance du CO2 était en moyenne de 1% par an. Entre 2000 et 2005, il est de 3%.
L'augmentation du CO2 était prévue par les modèles, elle est dûe à l'accroissement de la population mondiale et au développement industriel accéléré de pays comme l'Inde ou la Chine. Par contre, ce qu'on avait pas prévu, c'est que les plantes et les océans piègent moins de dioxyde de carbone que prévu, ce qui fait que le réchauffement est en train de s’emballer.
C'est d'ailleurs ce que vient de confirmer une étude du British Antarctic Survey. Les "puits de carbone" piègent la moitié du CO2 produit par l'activité humaine. L'Océan Antarctique y participe pour 15%. Cette étude montre que la capacité d'absorption de CO2 de l'Océan Antarctique arrive à saturation, et que l'acidité de l'Océan Antarctique risque d'atteindre la cote d'alerte bien avant 2050, comme on le pensait jusqu'à présent.
Le Professeur Chris Rapley, Directeur du British Antarctic Survey a déclaré : "Depuis le début de la révolution industrielle, les océans du globe on absorbé environ un quart des 500 gigatonnes de carbone émis dans l'atmosphère pas l'activité humaine. La possibilité que le réchauffement climatique puisse réduire la capacité d'absorption du CO2 dans l'Océan Antarctique (le plus puissant "puits de carbone") est à prendre très au sérieux."
Pour en savoir plus :
1. Climate Change 2007: Mitigation of Climate Change (IPCC WGIII - fichier .pdf)
2. 4° rapport du GIEC - les conclusions du Groupe II (Gaïa)
3. Les émissions de CO2 s'envolent depuis 2000 (Le Figaro)
4. Polar ocean 'soaking up less CO2' (BBC news)
5. Climate change affects Southern Ocean carbon sink (British Antarctic Survey)
6. L’Océan Antarctique absorbe moins de CO2 que prévu (notre-planete.info)
Crédit illustration : IPCC
Libellés : GIEC, réchauffement