La côte recule à Happisburgh
Sur la photo ci-dessus, vous pouvez voir l'évolution du retrait de la côte anglaise au niveau du village de Happisburgh, dans le Norfolk, sur les bords de la Mer du Nord. A gauche, la photo a été prise en 1986, au milieu en 1999 et à droite en 2003.
Dans la partie haute de la photo, vous pouvez observer que la route de la plage et les maisons qui la bordaient ont disparues. Et en bas de la photo, la majeure partie des maisons qui étaient en bord de mer on déjà disparues, quant aux maisons qui bordent la route en oblique, elles vont disparaître très prochainement, comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous, prise le 25 janvier 2007 :
Sur la photo du haut, pour pouvez voir qu'il y avait des défenses en bois, qui avaient été construites suite à la tempête du 31 janvier 1953 où les eaux avaient monté de deux mètres sur la côte du Norfolk et qui avait causé la mort de 80 personnes. Eh bien, par une loi passée par le gouvernement britannique fin 2006, il a été décidé qu'on ne reconstruirait pas les barrières de protection qui, comme vous pouvez le voir sur la photo de droite en haut, ont complètement disparues.
Le gouvernement Britannique a donc décidé que ça ne valait plus le coup de dépenser de l'argent pour protéger la côte à Happisburgh. L'argument de Clive Bates, un des responsables de l'Environment Agency est le suivant : "En fait, quoi que nous fassions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, nous allons devoir faire face à une montée des eaux d'environ un mètre sur la côte est de l'Angleterre pendant les 100 prochaines années. Ou bien nous ne seront pas capable de défendre nos côtes, ou bien cela coûtera trop cher. Un des points les plus délicats pour nous est de décider où nous ne pourrons plus maintenir une défense côtière, et où il faudra dire aux gens de s'en aller."
Pour en savoir plus :
1. Happisburgh coastal erosion (CCAG)
2. Britain abandons coastline defense (Yahoo news)
3. The East Coast Floods of 1953 (EDP24)
Crédit photo : Environment Agency et Mike Page
Libellés : montée des eaux
4 Comments:
Comme c'est interessant, que disent les hollandais qui eux on construit à la place de la mer en asséchant les polders? Sont-ils plus riches que les anglais ?
Ce Clive Bates est un peu bêta, tout britannique qu'il soit. Nul besoin d'invoquer le réchauffement climatique en matière d'érosion. Même si la mer restait exactement au même niveau, l'érosion côtière ferait son oeuvre...
D'ailleurs, il y a une façon très simple pour sauver les côtes de ces Gibis. Il suffirait qu'ils embauchent quelques Shadoks qui pomperaient, pomperaient , pomperaient. Le niveau de la mer finirait bien par baisser, non ?
Par définition un litoral est une zone en perpétuelle évolution. Il est effectivement inutil d'invoquer le réchauffement climatique et il serait plus judicieux de jouer franc jeux avec les populations en leur expliquant que ces zones sont amenées à changer en permanence, par l'érosion, l'altération et l'eustatisme. Mais cela pause un problème au niveau de l'immobilier j'oubliais.
Un exemple flagrant en France concerne la ville de Nice qui est en fait la ville qui le plus grands nombres de risques géologiques et pourtant le prix de l'immobilier y est incroyablement élevé. Je ne parlerai pas du POS qui montre de nombreuses irrégularitées. Je m'arrète là sinon je vais m'énerver.
erratum:l.10 ... qui cumule le plus ...
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