samedi, mars 19, 2005

Roule ma frite !



Un Marseillais, Christophe Oudelin, a fait modifier sa voiture diesel pour rouler à l'huile de friture, un procédé qu'il juge efficace et moins polluant que les habituels carburants. Ca marche et ça sent un peu la frite, c'est tout ...

Pour faire le plein, il se ravitaille dans les restaurants et les snacks, trop heureux de se débarrasser de l'huile usagée.

L'huile - de préférence de tournesol "car elle fige moins vite" - est filtrée deux fois "pour l'épurer des graisses et des cires" puis versée dans le réservoir.

Christophe Oudelin a fait modifier par un garagiste les injecteurs de sa 405 Diesel. Il a fait poser une plaque chauffante autour d'une durite - car "avant de mettre le contact, et surtout en hiver", il faut faire chauffer l'huile à 30 degrés - et a adjoint au tout une pompe à essence dite de "pré-gavage" qui fait circuler le liquide.

"On ne consomme pas davantage, on roule même plus confortablement car la conduite est plus souple", assure le jeune homme qui circule ainsi depuis l'été dernier. "Il y a une petite odeur de friture qui se dégage mais ce n'est pas désagréable", ajoute-t-il.

Ca fait bien plaisir de voir le Système D bien de chez nous reprendre l'initiative !!!!

Pour en savoir plus :
1. Un Marseillais inaugure la voiture à l'huile de friture (Yahoo news)
2. L'huile végétale, carburant alternatif (Libération)
3. Roule ma frite !
4. Roule ma fleur (rouler à l'huile de tournesol)

3 Comments:

Blogger Jack said...

Bon, j’ai creusé un peu, pour savoir combien il en coûte de rouler à l’huile végétale, çà m'a tout l’air d’un acte de foi aussi. J’ai vu que triturateur et filtre n’étaient pas vraiment donnés, je pense qu’il vaudrait mieux les acheter en Chine qu’en Suède.
Il me reste encore à trouver le cours du kilo de colza, même sans taxe je parie que c’est plus cher que le Gasoil en fin de compte. Quant au cours du kilo de graine de moutarde, il doit falloir « creuser profond ».
Je retiens qu’il faut élever du bétail pour consommer le tourteau, sans doute utiliser le fumier dans les champs où tu va faire pousser d’autres graines, si tu n’es pas un vrai paysan, l’huile végétale pour ton moteur ne t’est pas vraiment accessible.
Reste en effet, celle des frittes, mais je doute que toutes les baraques de frittes, restaus, et Mac DO de France et de Navarre suffisent.
Les modifications du moteur ne sont pas données non plus.

Bref pour que çà prenne, il va falloir que le baril de brent monte encore, il n’y a plus qu’à attendre...Mais c’est bien d’essayer autre chose que les énergies fossiles.
Un cabriolet avec un bon cheval a peut-être un meilleur rendement.
Luc, je te vois bien trotter sur les routes de Provence avec ta jument, pour visiter tes clients.
En plus un cheval est aussi un bon compagnon, quand on s'entend avec lui.

lundi, 21 mars, 2005  
Blogger Luc said...

Ouais, bien sûr que t'as raison. Sauf que, pour une fois, il faudrait peut-être arrêter de raisonner du genre "Ah, si tout le monde faisait comme vous ...".

Si tout le monde roule à l'hydrogène, ça marche pas.
Si tout le monde roule à l'huile de colza, ça marche pas.
Si tout le monde roule à l'huile de friture, ça marche pas.

Par contre : si on trouve toute une diversité de solutions de rechange, très variées, certaines plus adaptées que d'autres suivant les régions et les ressources locales, et que tout ça cohabite dans une joyeuse biodiversité .... alors ??? Tous les espoirs sont permis, non ?

Peut-être une des clefs est de sortir des solutions uniformes à l'échelle planétaire ... Et c'est là où, peut-être, et je dis bien peut-être, le génial Système D bien de chez nous va nous sortir du caca !

lundi, 21 mars, 2005  
Blogger Jack said...

Oui, pendant la guerre on avait le gazogène, çà ne marchait pas trop mal avec du charbon de bois : énergie renouvelable aussi.

lundi, 21 mars, 2005  

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